*2021 Juin. Zakynthos…

2021-06-27

Le problème technique de la semaine dernière a désorganisé notre planning initial (naviguer vers le Péloponnèse puis visiter des îles Cyclades et Esporades). Heureusement nous ne sommes plus pressés car les visites prévues depuis l’Argentine sont annulées.

Nous faisons une déclaration d’assurance pour couvrir les dégâts de l’enrouleur et de l’étai. Nous lançons également les demandes de devis de réparation.

Dimanche nous partons pour Zante sous trinquette seule, il y a 18kts et nous marchons à bonne allure. En arrivant nous mouillons devant le port pour la nuit.

Le lendemain matin nous mettons l’annexe à l’eau et partons visiter la ville. Nous cherchons également une pharmacie pour prendre rdv pour nous faire vacciner. C’est lundi elles sont toutes fermées.

C’est le début de l’été, il fait déjà très chaud, nous repartons un peu plus au sud de l’île dans la baie de Porto Roma. L’eau y est turquoise et le bain est le bienvenu. Mer ouvre la saison du ‘canard’.

Apéro le midi et le soir nous nous habillons pour sortir dîner à la taverna qui est sur la plage.

Mardi, nous continuons notre tour de l’île en direction de Keri, dans la baie des tortues. Tous les petits bateaux de location parcourent la baie en scrutant le fond de l’eau dans l’espoir d’apercevoir une tortue. Nous faisons comme eux mais nous n’avons rien vu.

Dans l’après-midi nous repartons vers la côte ouest de l’île puis nous remontons vers le nord à la recherche d’un mouillage pour la nuit. Les falaises de calcaire se jettent dans la mer rendant le paysage un peu lunaire et parfois un peu oppressant.

Arrivée à Navagio

Finalement nous nous arrêtons à Navagio beach. C’est une plage au fond d’une crique entourée de hautes falaises calcaires, sur laquelle en 1980 un petit cargo, le Panagiotis, est venu s’échouer. Une des légendes bâties autour de ce naufrage relate qu’il se dirigeait vers l’Italie, chargé de cigarettes et de whisky de contrebande pour le compte de la mafia italienne. Pris en chasse par les gardes côtes grecs, le capitaine aurait pris la décision de se cacher dans cette petite crique mais la tempête a drossé le vieux cargo sur la plage. L’équipage a ainsi pu s’échapper et la population locale a fait main basse sur le chargement. C’est ainsi qu’un marché parallèle de cigarettes et de whisky a alimenté l’île pendant 4 ans.

Depuis cette vieille carcasse rouillée est devenue une attraction internationale. Le soir nous descendons sur la plage qui nous est entièrement réservée. Demain ce ne sera pas du tout la même chose.

Mercredi matin nous nous réveillons dans ce décor exceptionnel dont nous profitons pleinement au cours du petit déjeuner, mais très rapidement les vedettes chargées de touristes envahissent la baie. Lancées à plus de 6kts, elles passent à moins d’un mètre des bateaux au mouillage. Nous levons l’ancre et quittons ce lieu paradisiaque transformé en enfer.

En cours de route nous recevons un appel de l’expert grec mandaté par l’assurance. Mer échange avec lui en anglais. Après avoir bien évalué les dégâts il nous recommande de ne plus mettre les voiles et de sécuriser l’étai avec des drisses, chose que nous avions anticipé. Nous sommes donc condamnés à nous déplacer au moteur uniquement sur mer calme.

Nous mettons le cap au nord vers Poros (sur l’île de Kefalonia) pour nous rapprocher des lieux où se trouvent des réparateurs potentiels.

Le soir mouillés devant la plage de Poros nous descendons à terre prendre un cocktail chez Zanza où le patron confectionne d’excellents cocktails pour 4€50 pendant le happy-hour puis diner dans les tavernas proches.

Jeudi matin nous nous rendons à la pharmacie locale, prendre rdv, pour se faire vacciner contre le covid. Il y a un créneau demain matin. Nous le prenons. C’est devenu pour nous une nécessité absolue pour continuer à voyager. Tant au bar, qu’à la pharmacie, qu’au supermarché et aux tavernas… Les habitants ont été d’une gentillesse extrême avec nous et nous les en remercions.

Après avoir réservé une voiture pour nous rendre à l’hôpital, nous prenons l’annexe pour visiter les petites plages environnantes.

Le soir, après notre cocktail au Zanza bar et devant des conditions météo qui se dégradent, nous mettons MR à l’abri dans le petit port de Poros. Il n’est pas très fun, très bruyant, avec d’énormes camions qui passent juste derrière le bateau, mais il protègera notre bateau demain quand nous irons à Argostoli.

On est vendredi et nous sommes à l’hôpital. Après avoir franchi la réception, nous entrons dans un petit bureau d’un bâtiment délabré. Trois personnes nous attendent, nous répondons au questionnaire (surtout Mercedes, car l’anglais de Richard ne progresse guère) et passons au supplice de la piqure. Ca y est c’est fait ! Il n’y a pas plus simple quand on connaît la procédure: MERCI Emmanuelle. Dans deux jours minimum nous serons enfin en possession du fameux sauf-conduit pour poursuivre notre voyage.

Samedi matin, à 7heures nous quittons le port de Poros en direction de Méganissi à 30Mn. Nous sommes tenus de naviguer au moteur dans les conditions calmes du matin pour sauvegarder notre mat du vent et des vagues. Nous nous rapprochons petit à petit d’un réparateur. Nous espérons reprendre notre route en fin de semaine prochaine ( ??? ).

@Départ de Poros …el Meganissi sans vent

Après un arrêt baignade dans la petite anse de Barbarezou, nous avons finalement poussé jusqu’à la crique de Spartochori équipée de petits appontements, pris d’assaut par les flottes de charter et quelques habitués, gérés par les tavernas voisines. Nous mouillons en face à l’écart de cette agitation.