2022 JUIN: Crête, Péloponnèse, Malte, Sicile et arrivés en Sardaigne !
2022-06-27Nous allons quitter Santorini en direction de la Crête, vers où allons-nous diriger notre étrave, Plaka (à l’Est), Heraklion (au centre) ou Chania (à l’Ouest) ?
Ce sont les conditions météo qui nous oriente vers Chania.
Nous quittons notre mouillage le matin vers 10H, avec un vent variant de 10 à 20kts de Nord- Ouest. MR glisse bien. Nous avons plus de 80 Mn à parcourir dans la journée. En s’éloignant de Santorini, le vent se stabilise.
Nous arrivons le soir à 23H dans la baie de Marathi en Crète. Au petit matin, cette baie idyllique se révèle être en bordure d’une carrière de pierres en activité et non loin d’un aéroport militaire. C’est dommage le reste est très agréable.
La Crête est une île de plus de 250 Km de long et 55 de large et de 637 000 habitants. Il nous faudra y revenir pour la visiter.
Le petit déjeuner englouti, nous partons vers le village de Chania (contrôle des plaquettes de Richard oblige). Nous passons trois jours au port, la houle à l’extérieur rendant les mouillages à proximité très inconfortables.
La vieille ville est à découvrir mais aussi très touristique. Nous stationnons MR dans le petit port vénitien autour duquel s’organise la vie de la cité. Nous avons aussi découvert un marché de fruit et légumes, viande, poissons et fromages locaux.
Nous louons une voiture pour visiter Rethymon jolie citée balnéaire à mi-chemin entre Héraklion et Chania. Nous nous sommes promenés dans ses ruelles et avons découvert ses maisons, restaurants et ses balcons bow window et ces bougainvillier fleuries.
Puis la baie de Balos voir depuis la terre, nous a tellement plu, que nous y revenons mouiller et passer deux nuits au calme, le matin et le soir, car à partir de 11H les touristes affluent par la terre, bateau, ferry, mais à 17h tout redevient tranquille.
Ce mouillage est un véritable petit paradis.
Mardi matin nous mettons le cap sur le sud du Péloponnèse, que nous avons passé un peu vite en venant de Corfu. Notre cap pointe sur Elafonissos beach.
C’est une belle baie abritée des vents de secteur nord entourée de plages de sable blond. Elle se situe à l’extrémité de la dent la plus à l’est du Péloponnèse. Il y a peu de bateaux et nous y passons une nuit parfaite.
Le lendemain, nous profitons pour nager et marcher dans la plage et nous repartons tardivement de cette baie enchanteresse pour Porto Kaggio. Nous parcourons les 24 miles plein Ouest vers la deuxième dent du Péloponnèse.
Nous arrivons à Porto Kaggio à la nuit. Ça semble être un bon abri bien protégé. Il y a 4 tavernas au bord de l’eau, mais aucune n’est bien notée dans les guides touristiques. Nous décidons alors de diner à bord. En attendant que la mer se calme, nous parcourons la baie à la recherche d’oursins mais nous revenons bredouilles. Il y a de petites plages toutes recouvertes de gros galets et les oursins sont tous noirs.
Le matin tous les bateaux partent et très vite en début d’après-midi la baie se peuple à nouveaux de bateaux de plaisance jusqu’à être saturée dès le début de nuit.
Vient le moment de repartir pour la troisième dent du Péloponnèse vers la petite ville de Methoni. Nous avons du vent portant qui nous pousse vers notre destination à 52 Mn que nous atteignons en 8h30 de voile.
Nous mouillons dans la baie devant la plage et descendons prendre nos derniers verres en Grèce. Nous y prenons aussi un violent orage qui rince tout le bateau (y compris l’intérieur car les panneaux de pont étaient restés ouverts).
Le lendemain nous y visitons le château vénitien et parcourons les rues de la ville pour finir, bien évidemment au restaurant pour dire au revoir à la Grèce (ou peut être à Bientôt)
De retour sur MR, nous préparons notre traversée pour Malte, 358 Mn. Nous n’ajoutons pas de gas-oil, nous avons 150 litres qui devraient suffire pour aller à Malte puis rejoindre la Tunisie pour y faire le plein. En effet, en Grèce le prix est de 2,20€ le litre alors qu’en Tunisie il coute seulement 0,60€/l.
Nous partons enfin pour Malte. C’est la plus longue étape que nous parcourons ensemble sur MR. Nous prévoyons deux nuits de navigation (peut-être trois). La météo nous annonce du vent faible mais assez pour avancer. Nous établissons un régime de quarts de nuit de deux heures. L’homme de quart a interdiction de sortir du cockpit sans réveiller l’autre qui dort à l’extérieur sur une banquette.
La première nuit la pleine lune nous accompagnera, elle se lève au moment même du coucher du soleil. Mercedes ne sait plus vers où pointer son appareil photo.
Les nuits et les jours se succèdent avec des levers de soleil et des pleines lunes et nous profitons de ces images fantastiques même si cette fois les dauphins ne nous ont pas accompagnés, mais nous avons vu un couple de tortues nager.
Durant le voyage, nous nous apercevons que nous disposons de très peu de Gas-oil. Mercedes regarde Richard de ‘travers’. En effet c’est lui qui a fait les calculs de jauge. Hormis un blocage mécanique d’une jauge, la seule explication est que Richard s’est trompé.
Bref, nous faisons le voyage sans quasiment faire appel au moteur pour compenser les calmes plats que nous rencontrons.
Nous arrivons à La Valletta (Malte) le soir du quatrième jour de navigation assez stressés par notre manque global d’énergie. A l’approche du mouillage, Richard veut entrer au moteur, ce que lui déconseille Mer. Nous allons donc prendre notre mouillage à la voile.
Une fois bien ancré nous démarrons le groupe électrogène pour recharger les batteries qui sont quasiment vides, mais ce dernier ne fonctionne qu’un quart d’heure avant de s’arrêter en panne sèche. Ouf, Merci Mer !!! Carton rouge à Richard pour sa mauvaise gestion du Gas-oil.
Nous sommes mouillés devant le Yacht Club de Valletta en plein centre-ville. C’est magique, le point de vue est splendide et il est très facile de descendre à terre avec notre annexe.
Nous restons quatre jours à Malte, nous visitons la ville et « Three Cities » qui sont surprenantes de beauté et de vie, il y a beaucoup de choses à voir et nous manquons de temps.
Dimanche nous prenons le bus jusqu’au petit port de pêche Markaslokk où se tient un marché renommé sur l’île. Nous y trouvons de très beaux morceaux de thon.
Lundi, changement de programme, nous annulons l’étape tunisienne. Nous faisons le plein de gas-oil en prévision de notre départ vers la Sicile puis la Sardaigne, d’où Richard prendra l’avion pour se rendre à sa visite de contrôle à l’hôpital à Bordeaux.
Nous faisons une halte dans la baie Bleue Lagoon, mais en arrivant nous tombons sur une sorte de Disneyland avec des touristes en maillot qui dansent, qui boivent et crient. Nous nous serions bien baignés dans cette eau turquoise mais elle était envahie de méduses.
Le soir après 20H30 tout ce monde est reparti et l’endroit dévoile sa beauté naturelle jusqu’au lendemain 7H30, heure des premiers bateaux qui arrivent.
Mardi 7H30, nous nous mettons en route pour la Sicile à cala Grande (Capo ROSSELO) à 88 Mn que nous atteignons le soir à 22H.
Le midi en mer, nous dégustons le délicieux tartare de thon aux avocats et mangue préparé par Mer. Hier, elle nous avait préparé un tataki de thon sublime.
Le lendemain matin, nous nous levons seuls dans cette grande baie, la mer est d’huile, le soleil est déjà haut et nous ne pouvons toujours pas nous baigner toujours en raison de la présence de méduses. Nous allons donc dans la baie voisine, Scala dei Turchi qui présente un décor de falaises blanches au pied de plages de sable et d’eau turquoise.
Il est 10 heures passées, nous partons en direction de Favignana (île la plus à l’ouest de la Sicile) sur une mer d’huile dans une faible brise. Nous alternons les phases de moteur et de voile. En fait, en cours de route, nous sommes tellement lents que nous changeons de plan et mettons le cap direct sur le Sardaigne à 180 Mn.
Nous naviguons toute la nuit toujours dans les petits airs et au milieu de flottilles de pêcheurs, les quarts sont actifs. le code 0 travaille bien toute la nuit.
Au petit matin, nous baignons dans une légère brume, toujours sur mer d’huile et sans vent.
Nous progressons en alternance de moteur, de code 0, de génois jusqu’à toucher terre devant Santa Maria Navarrese, un peu au nord d’Arbatax sur la côte Est de la Sardaigne.
Nous sommes déjà samedi, toujours peu de vent de sud, nous partons pour nous rapprocher d’Olbia (au Nord-Est de l’île) à 70 Mn. Nous décidons de parcourir au moins la moitié du chemin. Finalement un vent de Sud-Est de 25 kts s’est levé, contrairement à toute prévision météo, propulsant MR à plus de 8kts.
Nous parcourons ainsi 52 Mn jusqu’à la baie Capo Coda Cavallo à 15 Mn de notre destination.
Nous sommes bien à l’abri du vent et de la houle mais nous n’avions pas anticipé la présence d’un mariage en plein air qui a sonorisé la baie pendant une partie de la nuit, mais avec la fatigue il ne nous a pas empêcher de dormir.
Dimanche, nous profitons d’un dernier bain, rentrons l’annexe dans son garage et nous mettons le cap sur Olbia. Nous disposons d’une place pour amarrer MR sur le quai public.
De là Richard prendra l’avion pour Bordeaux pour quelques jours et Mer profitera du coté touristique d’Olbia en gardant MR.
La prochaine fois…. depuis la Corse où nous espérons recevoir des membres d’équipage qui navigueront à bord et pourront découvrir le lieu, la cote Corse et la vie à bord du MR ⛵